Au Bord de l'Aurore

Au bord de l’aurore , je t’offre cette vision Gardien de Lumière …

Mes yeux endormis se lèvent sur le ciel mordoré ,
Les vestiges de mes rêves s’éparpillent
Sur le manteau de l’azur embrasé
Quand les lueurs de l’aube brillent.

Mon regard se porte sur les brides de la nuit
Qui se meurent sur les bords de l’horizon,
Où le soleil émerge sur les prairies
Me caressant de ses tendres rayons .

Mon cœur zébré de couleurs sereines
Palpite en cadence avec les murmures du vent,
Cette immensité qui me tient en haleine
Sur cette toile où s’esquisse le firmament .

Je voyage au milieu de rose et d’or dans cet infini éther
Avec les fleurs qui ondulent sous le vent ,
Cette quiétude exhalée par l’air
Le hasard porte mes pas au bord du temps.

Les frissons parcourent mon âme émerveillée
Par cette robe de feu ou ces vagues bleutées,
Douce heureuse , je me perds au bord de l’aurore
Où dans un souffle, mes dernières angoisses s’évaporent .

L’espoir demeure de revivre ces instants, au bord de l’aurore… ( Landouën )

* ...

Là où s‘arrête l'histoire d'un être cher, la mienne perdure dans le son de ses pas. Ils disparaissent dans la poudre de l’ombre . Pendant ce temps où s’attarde leur silence, chérissons la blessure. Car ainsi, sommes nous, êtres d’étoffes dans le flux du Monde . Cherchant toujours, dans nos rêves aveuglés des mi-teintes et du jour , ou de la nuit, l’écho de quelque chose qui soit forgé à l’image d’élévations indicibles ou d’effroyables chutes.